Législation
:
Jusqu'en
1990 les systèmes cryptographiques étaient considérés
comme du matériel de guerre. Grâce à un
décret du 28 décembre 1992, un double régime
de déclaration et d'autorisation a été
mis en place. On a alors commencé à différencier
le chiffrement pour l'authentification (Régime de déclaration),
et pour la confidentialité (Régime d'autorisation).
L'article
17, de juillet 1996, completera la loi de décembre
1990 (loi n°90-1170 du 29 décembre 1990), en différenciant
la prestation du moyen cryptographique. Le décret Numéro
92-1358, du 28 décembre 1992 (Journal Officiel
Journal
Officiel du 30 décembre 1992), permettra de faire la
distinction entre la cryptographie d'éléments
d'authentification (comme les codes de Carte Bleu par exemple),
et la cryptographie d'information et les matériels
ou logiciels associés. De même l'article permettra
de faire la différence entre la protection contre le
piratage et la cryptographie... uniquement si cette protection,
même tenue secrète, ne chiffre pas tout ou partie
du logiciel.
Dans
le décret
décret
92-1358, on voit apparaître dans l'article 9, le SCSSI
SCSSI (Service Central de la Sécurité des Systèmes
d'Informations).
Art.9
- En cas d'incertitude du demandeur sur l'appartenance d'un
moyen ou d'une prestation à la catégorie des
moyens ou prestations de cryptologie, l'avis du service central
de la sécurité des systèmes d'informations
est demandé.
Clairement
le SCSSI SCSSI est chargé d'apprécier le niveau
de protection des systèmes d'information (cryptologie,
sécurité informatique, protection contre les
signaux parasites compromettants) et d'agréer les produits
traitant les informations classifiés défense.
Ce
même organisme forme les spécialistes dont l'Etat
a besoin, sensibilise les responsables des administrations
et secteurs privés à l'importance de la sécurité
des SI. Il joue un rôle de conseil auprès des
administrations.
On
n'oubliera pas que les critères de sélections
des autorisations restent secrets...
On
retrouvera les textes législatifs concernant la création
et la mission du SCSSI
SCSSI
dans les décrets n°86-318 du mars 1996, n°93-209
du 15 février 1993 et n° 96-67 du 29 janvier 1996.
SCSSI
18 rue du Docteur Zamenhof
92190 ISSY LES MOULINEAUX.
Bref,
la loi de juillet 1996 est très importante car elle
signifie que l'on peut transmettre de l'information en clair,
mais que cette information peut utiliser la cryptographie
pour la signature électronique ou pour garantir de
l'intégrité des messages. Cela constituait un
pas énorme pour le courrier ou le courrier électronique
par exemple.
Les
décrets d'application des différentes lois précitées
n'apparaîtront qu'un an et demi plus tard au J.O. Numéro
47 du 25 février 1998.
Le
décret n°98-101 du 24 février 1998 définit
les conditions dans lesquelles sont souscrites les déclarations.
Il précisera aussi dans quelles conditions sont accordées
les autorisations concernant les moyens et prestations de
cryptologie.
Le
décret n°98-102 du 24 février définit
les conditions dans lesquelles sont agrées les organismes
gérant pour autrui des conventions secrètes
de cryptologie.
Ce
dernier décret fait apparaître des organismes
appelés Tiers de Confiance
Tiers
de Confiance (TC), qui ont pour charge de "garder"
les clés utilisées pour chiffrer. Cela permettrait
de chiffrer toute information à condition d'avoir préalablement
déclaré les méthodes et clés utilisées
à un organisme sous contrôle de l'état.
Cette possibilité permet de simplifier les procédures
d'autorisations, mais laisse quand même un sentiment
de frustration vis-à-vis de la faille de sécurité
engendrée par l'existence obligatoire de ce tiers.
Les
Décrets n°98-207 et n°96-206 du 23 mars 1998,
ainsi que l'arrêté du 13 mars 1998, viennent
cerner les droits d'utilisation de la cryptographie. Ainsi
les moyens cryptographiques dont le "déchiffrement
d'un message ou d'un fichier au moyen du parcours systématique
de toutes les clés possibles ne requiert pas plus de
2 40 essais sur un test d'arrêt simple", sont dispensées
de toute déclaration pour l'utilisation ou l'importation.
De même un tableau récapitulatif ( Annexe 1)
recense les obligations de déclaration ou non des différents
moyens et prestations cryptographiques. Les esprits critiques
n'oublieront pas de remarquer que l'on est autorisé
à crypter, à condition que l'état puisse
facilement retrouver l'information originale (Ce qui est le
cas pour la cryptographie à clés inférieures
à 56 bits).
(sources
Sébastien HERVET)
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